Au milieu des années 1960, nous avons produit un panneau de plancher de compartiment à bagages, Gillfab 5040, qui était fabriqué avec des peaux en aluminium et du balsa à grain final comme matériau de base. Dans le cadre du processus, nous avons pulvérisé les peaux d'aluminium et le noyau de balsa avec un adhésif solvanté sur la ligne 4. Ensuite, nous faisions passer le matériau le long de la ligne et chassions le solvant avec de la chaleur (lampes infrarouges). De temps en temps (en fait deux fois pendant que je travaillais à la production), l'un des tubes IR se cassait et jetait une étincelle. Cela enflammerait le solvant et les flammes parcourraient toute la longueur de la ligne de pulvérisation et finiraient dans la cabine de pulvérisation. Il y avait une surpulvérisation dans la cabine et cela s'enflammerait.
La première fois que c'est arrivé, je me suis précipité vers la ligne pendant que quelqu'un appelait les pompiers. Tout le monde dans le bâtiment combattait l'incendie. Nous avons couru partout avec les extincteurs, les tirant ici et là au fur et à mesure que du solvant s'échappait du balsa. Lorsque les pompiers sont arrivés, ils ont tout arrosé avec de l'eau et cela a éteint le feu. Il y a eu des dégâts sur les installations et en plus de la ferraille, nous avons perdu une journée de production.
Plus tard, en réfléchissant à ce qui s'était passé, j'ai pensé que notre réponse avait été désorganisée et que personne ne s'était chargé et que, par conséquent, il y avait plus de dégâts qu'il n'aurait dû y en avoir. J'ai décidé que si cela se reproduisait, je ne combattrais pas le feu. Au lieu de cela, je trouverais un endroit où je pourrais voir ce qui se passait et diriger un effort coordonné à partir de là.
Un peu plus tard, peut-être un an ou deux, j'étais assis dans mon bureau sur le sol de l'atelier et j'ai entendu le ?pop? et ? whoosh ? et je savais que nous avions un autre feu sur nos bras. Je me suis précipité hors de mon bureau et vers la ligne 4. Il y avait une petite pile de boîtes en tissu de fibre de verre à côté de la ligne et je suis monté dessus et j'ai pu voir toute la chaîne de production et le feu.
En ayant une vue d'ensemble, j'ai pu prendre le contrôle de la situation et coordonner tous nos efforts pour combattre l'incendie. Ce fut un combat court et nous avons gagné, facilement. Nous avons décidé de nous débarrasser de l'infrarouge comme source de chaleur et avons opté pour un radiateur chauffé à la vapeur. Il n'y a pas eu d'autre incendie sur cette ligne depuis plus de 40 ans.
La clé à retenir pour moi était : « Quand il y a un problème, ne paniquez pas. Obtenir une vue d'ensemble de la situation et orienter la réponse ?. J'ai utilisé cette philosophie dans de nombreuses situations au fil des ans et cela a bien fonctionné pour moi.
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